Le Hartmannswillerkopf, le HWK, le Vieil-Armand, la « mangeuse d’hommes… »
Nombreux sont les noms désignant cette colline se hissant à 956 m d’altitude, traumatisant des générations entières de soldats français et allemands qui se sont battus lors de la Première Guerre Mondiale afin de contrôler ce point stratégique des Hautes-Vosges.
Il est vrai que la bataille du Hartmannswillerkopf n’a pas la notoriété de celles de la Somme, de Verdun, ou de la Marne, mais cela ne lui empêche nullement de rivaliser en termes de cruauté, en tant que plus meurtrière bataille de toute l’Alsace lors du conflit.
Au tout début de la Grande Guerre, les Français ont lancé une offensive pour libérer l’Alsace, alors devenue allemande quarante ans auparavant. Ils sont descendus le long de la Vallée de la Thur, faisant de Thann la capitale de l’Alsace française, et ont tenté de pousser jusqu’à Mulhouse où ils ont subi une défaite. De là, la ligne de front s’est stabilisée dans les Vosges, où les Poilus se sont réfugiés, et comme dans l’ensemble des théâtres de la guerre cette ligne s’est globalement figée, transformant les luxuriantes forêts de ces collines en champs de batailles ravagés par l’artillerie.
Aujourd’hui, un vaste cimetière, une crypte et plusieurs monuments rappellent cette bataille sanglante, et plus largement le désastre qu’a été cette guerre.
Il y a également un historial mettant en avant les événements du site d’une façon pédagogique idéale pour présenter aux enfants cette bataille qui a marqué le front alsacien entre 1915 et 1916, ainsi que deux parcours scénographiés, et bien évidemment les tranchées qui ont été conservées.
Que ce soit en allant dans nos nombreux chemins de randonnée, en escapade en voiture sur la Route des Crêtes, ou simplement en étant à la recherche d’une cuisine locale, traditionnelle, authentique, et riche, n’hésitez pas à réserver une table et à vous laisser porter par les saveurs de notre terroir !
LEXIQUE
« Der des ders »
Expression apparue après la Première Guerre Mondiale, surnommant le conflit ainsi, car tout le monde espérait qu’elle soit la guerre mettant fin à toutes les guerres.
Poilus
Surnom donné aux soldats français venant de l’argot d’époque qui renvoyait le terme au courage et à la virilité (contrairement à l’idée reçue qu’ils étaient hirsutes).
Route des Crêtes
Originellement une voie logistique aménagée à partir de 1915 par les Français pour approvisionner les soldats en montagne depuis les vallées alentours. Elle relie Cernay à Sainte-Marie-aux-Mines.
Tranchées
Réseaux de galeries creusées dans le sol dans lesquelles les soldats maintenaient leurs positions, dans des conditions de vie souvent très précaires. Les boyaux étaient des galeries très fines qui reliaient les tranchées, réparties sur plusieurs lignes, entre elles.
